Pour marquer ses 75 ans d’existence, les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Alliance atlantique se sont réunis à Washington du 7 au 10 juillet. Sous l’égide des États-Unis, la déclaration adoptée pour l’occasion représente un pas de plus vers une confrontation généralisée. Non seulement l’OTAN refuse toute idée de négociations entre l’Ukraine et la Russie, en guerre directe depuis près de 2 ans et demi, mais persiste dans sa volonté de prolonger le conflit qui a déjà fait des centaines de milliers de morts de part et d’autre. Pas moins de 40 milliards de dollars en dépenses militaires seront envoyés à l’Ukraine au cours de l’année à venir pour s’assurer que la guerre par procuration menée par l’OTAN contre la Russie continue, perpétuant ainsi le carnage.
Pour mener à bien sa mission destructrice, l’OTAN s’est félicitée que les dépenses de défense de ses pays membres ont augmenté de 18 % en 2024, ce qui représente la plus forte progression depuis des décennies. Pour sa part, le Premier ministre Justin Trudeau a déjà assuré vouloir atteindre l’objectif de dépenses de l’OTAN de 2 % du PIB d’ici 2032 et a annoncé, après les milliards dépensés pour l’acquisition d’avions de chasse états-uniens F-35, l’achat de 12 nouveaux sous-marins et ce, en pleine crise économique qui affecte plus que jamais la population canadienne et québécoise dans son ensemble.
Ces dépenses militaires sont non seulement justifiées aux yeux de l’Alliance par la guerre en cours en Ukraine, mais également par la « ’menace »’ chinoise. La Chine fait désormais pleinement partie des principales menaces à l’ordre international unipolaire au service de l’OTAN et donc de l’impérialisme américain que l’alliance veut maintenir coûte que coûte même au prix d’une guerre nucléaire généralisée. C’est dans ce cadre, qu’il faut comprendre la politique de harcèlement systématique et continue que subissent nos compatriotes québécois d’origine chinoise, sous le prétexte fallacieux de l’ingérence étrangère, et qui sont au final, les victimes collatérales de cette guerre que mènent les pays de l’OTAN contre la Chine.
Le MQP réitère sa ferme opposition à l’adhésion et à la participation du Canada à toute alliance impérialiste et appelle à ce que le pays se dote d’une politique étrangère indépendante fondée sur la non-ingérence, la paix, la diplomatie et le respect de la souveraineté nationale. À ce titre, le MQP exige à nouveau que le Canada quitte unilatéralement et immédiatement l’OTAN avec pour objectif plus large l’abolition de cette organisation, et s’engage à redoubler d’efforts pour que cela devienne une réalité, notamment par le biais de sa campagne « Canada hors de l’OTAN ».
À bas l’OTAN, à bas l’impérialisme !
Montréal, le 14 juillet 2024
Mouvement québécois pour la paix