En ce 1er mai, journée internationale des travailleuses et des travailleurs, nous honorons la mémoire des luttes passées qui ont arraché des droits essentiels : la journée de huit heures, la protection sociale, la reconnaissance des syndicats. Aujourd’hui, cependant, ces conquêtes sont menacées par une domination dont la logique, vieille comme le colonialisme, se renouvelle à travers les monopoles transnationaux. Ces derniers, alliés à l’OTAN et aux gouvernements complices, instrumentalisent les guerres pour contrôler ressources et marchés, tout en privatisant les institutions qui devraient protéger les peuples. Le MQP appelle à transformer cette journée de commémoration en un puissant cri de résistance contre ces forces qui exploitent les peuples et pillent la planète.
Car l’anti-impérialisme doit plus que jamais guider nos luttes. Par monopoles, nous entendons ces empires économiques qui accumulent un pouvoir démesuré, écrasant les petites entreprises, exploitant les travailleurs et manipulant les politiques publiques pour asseoir leur domination – surtout ceux sous domination yankee qui ont démontré toute leur rapacité dernièrement. En fermant brutalement et du jour au lendemain ses entrepôts au Québec, Jeff Bezos et Amazon n’ont fait qu’appliquer les politiques cupides et mercantiles qui font ce qu’ils sont : des profiteurs et des prédateurs. Le MQP se solidarise pleinement avec les travailleurs et travailleuses licenciés d’Amazon, dont les droits ont été piétinés au nom du profit sans limites.
Ces agissements rappellent une vérité incontournable : la lutte contre les monopoles doit être une priorité absolue. Ce sont ces géants, avides de contrôle total, qui poussent les gouvernements impérialistes, comme celui des États-Unis, à multiplier les guerres d’agression pour accaparer de nouveaux marchés et ressources. Au lieu de financer ces monopoles voraces, comme l’ont fait les gouvernements fédéral et provincial en leur offrant des centaines de millions d’argent public, ces fonds doivent être réinvestis d’urgence dans nos services publics — santé, éducation, transports, logement — et dans la création d’emplois stables et dignes.
Amazon et ses semblables ont profité de la crise pour renforcer leur emprise, avec la complicité des autorités qui ont laissé dépérir des institutions publiques comme Postes Canada, afin de privatiser les profits et socialiser les pertes. Mais nous refusons cette logique mortifère. Plutôt que de se soumettre aux diktats des monopoles et de leur bras armé, l’OTAN — dont les dépenses militaires records alimentent une course à l’armement meurtrière —, les gouvernements doivent :
- Désarmer les marchés : Taxer les superprofits, nationaliser les secteurs stratégiques et briser l’emprise des monopoles sur nos vies.
- Réorienter les budgets : Investir dans les services publics, les emplois productifs et stables, plutôt que dans des guerres au service des multinationales.
En cette journée du 1er mai, le MQP exige que l’argent public serve à lutter contre les effets de la crise économique, à soutenir les travailleurs précarisés, et à bâtir une économie centrée sur les besoins du peuple, et non sur l’enrichissement d’une oligarchie. La priorité doit être la justice sociale, la transition écologique et la paix, non les guerres impérialistes ou les profits d’une poignée de milliardaires.
Assez de complicité avec les monopoles prédateurs !
Place à la paix, à la solidarité internationale et à un avenir où la vie vaut plus que le capital !
Canada hors de l’OTAN !