Déclaration commune au sujet de la Palestine – MQP – Canadian Peace Congress – US Peace Council

Le conflit armé à grande échelle entre l’État israélien et les forces de la résistance palestinienne, qui a débuté le 7 octobre, s’est rapidement et dangereusement intensifié. Israël a répondu aux offensives armées palestiniennes à l’intérieur du pays par des frappes indiscriminées dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et même au Liban et en Syrie. Des milliers de personnes ont déjà péri des deux côtés et des centaines de milliers d’autres ont été déplacées de leurs foyers, en particulier dans la ville de Gaza. En outre, les forces israéliennes se préparent actuellement à lancer une offensive terrestre dévastatrice sur Gaza, qui ferait probablement des milliers d’autres victimes, principalement parmi la population civile. Cette situation peut potentiellement dégénérer en un conflit régional. Nous appelons à un cessez-le-feu et à un arrêt immédiat des représailles vicieuses d’Israël.

L’effusion de sang historiquement inévitable qui a commencé et qui a déjà coûté trop de vies est le fait de l’État d’Israël lui-même. L’État sioniste d’Israël est le seul responsable de cette catastrophe humaine. Ce serait manquer de lucidité que de penser que les injustices et l’occupation israéliennes de longue date ne provoqueraient pas de réactions de la part du peuple palestinien qui a le droit de résister à l’occupation, un principe fermement établi par le droit international.

Cependant, le blâme ne s’arrête pas là. Le gouvernement des États-Unis est tout aussi responsable – si ce n’est plus – de la tragédie actuelle. Des décennies de soutien inconditionnel aux violations du droit international et des droits de l’homme par Israël, des dizaines de milliards de dollars d’aide militaire à Israël, les yeux fermés sur les atrocités et le terrorisme commis par l’armée et les colons israéliens dans les territoires palestiniens occupés et le blocage persistant de tous les efforts de la communauté internationale pour demander à Israël de rendre compte de ses actions illégales sont autant de facteurs qui ont contribué à cette situation épouvantable. Nous condamnons fermement la position d’escalade actuelle du gouvernement américain et en particulier sa décision d’envoyer au moins un groupe d’attaque de porte-avions en Méditerranée orientale pour soutenir Israël qui, après tout, protège les intérêts des pays de l’OTAN au Moyen-Orient.

Le gouvernement du Canada n’est pas non plus exempt de tout reproche. Il est honteux que le gouvernement canadien et que tous les partis représentés au Parlement aient réaffirmé leur soutien total au gouvernement d’extrême droite d’Israël, tout en accusant faussement d’antisémitisme les personnes qui expriment leur solidarité avec la Palestine – quelques semaines seulement après que le Parlement canadien a ovationné à deux reprises un vétéran nazi de la Seconde Guerre mondiale.

Au Québec, le gouvernement se présente faussement comme opérant à partir d’une position de neutralité dans le conflit. Au-delà des multiples liens économiques entre l’économie québécoise et canadienne et l’État d’Israël, le gouvernement Legault a lui-même affiché ses couleurs en poursuivant son projet d’ouverture d’une mission diplomatique permanente en Israël, tout en condamnant fermement le droit à la résistance du peuple palestinien.

En soutenant inconditionnellement le gouvernement d’apartheid d’Israël qui défend en fin de compte les intérêts des pays de l’OTAN au Moyen-Orient, les gouvernements des États-Unis et du Canada ont une responsabilité de premier plan dans ce conflit. Nous appelons les gouvernements américain, canadien et québécois à reconnaître et à condamner le bombardement aveugle et génocidaire de Gaza par le gouvernement israélien et à exiger la mise en oeuvre immédiate des résolutions de l’ONU. C’est la seule voie pour une paix durable dans la région et pour la survie du peuple palestinien. La communauté internationale doit prendre toutes les mesures collectives possibles pour mettre fin immédiatement à cette effusion de sang et pour parvenir à une solution politique fondée sur les principes de la Charte des Nations unies et sur le droit international mondialement reconnu.

Enfin, nous réitérons la revendication du Conseil mondial de la paix concernant la fin de l’occupation de toutes les terres palestiniennes par Israël et l’établissement d’un État de Palestine véritablement indépendant et souverain dans les frontières existant avant juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens des prisons israéliennes et le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens conformément à la résolution 194 de l’ONU.

L’occupation et l’injustice ne peuvent pas durer à jamais !

Scroll to Top